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Le gouvernement tanzanien a signé trois contrats avec DP World, une entreprise émiratie, pour confier à cette dernière l’exploitation d’une partie du port de Dar es Salaam pour une durée de 30 ans.
DP World obtient le droit exclusif de gérer quatre des douze postes d’amarrage du port, tout en collaborant avec l’Autorité portuaire tanzanienne pour en exploiter quatre autres. Des évaluations seront effectuées tous les cinq ans. Cet accord fait suite à un accord intergouvernemental de l’année précédente visant à améliorer la productivité des 80 ports officiels de la Tanzanie en cédant des activités à DP World, l’un des principaux opérateurs portuaires mondiaux, appartenant au gouvernement émirati.
La ratification de cet accord en juin par le parlement tanzanien a suscité des critiques, notamment de la part de l’opposition, qui a dénoncé une perte de souveraineté. Cependant, la présidente tanzanienne, Samia Suluhu Hassan, a insisté sur le fait que les points de vue de divers groupes avaient été pris en compte avant la signature des contrats. L’implication de DP World devrait permettre d’améliorer l’efficacité du port, réduire les temps de déchargement et favoriser les échanges avec les pays voisins enclavés tels que le Rwanda, le Burundi, la Zambie et le Malawi.
Le PDG de DP World, Sultan Ahmed ben Soulayem, a promis d’investir plus de 250 millions de dollars au cours des cinq prochaines années pour transformer le port de Dar es Salaam en une installation de classe mondiale. Malgré les controverses initiales, des personnalités de l’opposition et de l’Église catholique tanzanienne ont assisté à la signature des contrats.
Christana Guere
